23 janvier 2011
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Vivre les expulsions de 40 - 45
grâce aux témoignages
Beaucoup de livres ont traité les expulsions, “ 40/41 de gré ou de force” est le premier film qui parle de cette période vécue par les Mosellans.
Réalisé à la demande du Conseil général de la Moselle. Son réalisateur, Bruno Cohen, l’a présenté au public de Volmunster qui l’a plébiscité.
Près d’une centaine de personnes venues de toute la région, ont assisté à la projection du film “40/41 de gré ou de forcer” où Bruno Cohen a présenté
avec beaucoup d’intensité ces expulsions de 1940 à 1945, des habitants du Saulnois, des Bitcherlandais, des juifs, etc. et le séjour de ces gens dans le Sud de la France ou
dans des camps en Allemagne. C’est Joseph Sprunck, l’ancien instituteur de Bruno Cohen, a présenté le réalisateur au public et a animé la soirée avant et après le
film.
La déportation dans les
Sudètes
Tout d’abord, un film “Les expulsés de 1943”, réalisé par TV Cristal retraçait le séjour dans un camp dans les Sudètes en Allemagne de la famille d’Alex Staub et
de sa sœur Éliane, née dans le camp. Ils faisaient partie des 10 096 expulsés entre le 18 et 28 janvier 1943. Pendant ces deux ans de déportation
Alex et son frère n’avaient pas le droit d’aller à l’école et son père devait travailler dans une mine de charbon. En fin de séance, Antoine Kriegel, originaire de
Nousseviller-lès-Bitche, nous a confié: “Notre famille a également été expulsée en janvier 1943 dans les Sudètes, mais nous n’étions
pas aussi bien traités que la famille Staub. Les enfants étaient emmenés à l’école par les soldats allemands, et au retour nous devions travailler dans le camp.” Pour Alex
Staub, “le reportage sur la déportation dans les Sudètes est très important pour les jeunes générations, je remercie Joseph Sprunck d’être à l’origine de sa réalisation”
Les expulsions en
1940-1941
Ce film réalisé par Bruno Cohen, à la demande du Conseil général répond à une demande des habitants de la Moselle. En 1940, 100 000
Mosellans francophiles ont été expulsés dans le Sud de la France, alors qu’ils s’attendaient à partir pour la Pologne. Ils avaient le droit d’emmener 50 kg de bagages et 200 000
francs. Cécile et Joseph Klein d’Ormersviller, ont très bien évoqué “ le rôle ingrat que devaient remplir les Bitcherlandais dans les fermes des expulsés du Saulnois.” Pour Bruno Cohen
qui a réalisé le film, “ les Bitcherlandais expulsés en novembre 1940, en raison de l’agrandissement du camp de Bitche ont eu droit à deux
punitions: Ils ont été expulsés du Bitcherland, après leur retour de l’évacuation, puis l’administration allemande les a obligés à gérer les biens fermiers du Saulnois. Certaines
évocations par les intervenants étaient très émouvantes. La plupart des spectateurs ont trouvé ce film très intéressant et d'une grande valeur historique, d’autant plus que c'est la
première fois qu'on s'intéresse à leur histoire vécue pendant la dernière guerre.
Joseph Antoine Sprunck
Les anciens qui ont vécu l'expulsion ont été émus par les témoignages
Alex et Eliane Staub avaient été expulsés dans les Sudètes du 18 janvier 1943 au 15 mai 1945.